S’évader en sécurité dans sa propre ville afin de booster sa productivité? Voici ce qu’a tenté la journaliste Théo Dupuis-Carbonneau lors de sa retraite de télétravail à l’Hôtel Le Germain Montréal.
Mis à part une courte période où j’étais pigiste en sortant de l’université, j’ai toujours occupé des postes où ma présence physique au bureau était requise. Certains employeurs n’étaient absolument pas ouverts à la possibilité du télétravail, d’autres se montraient beaucoup plus flexibles… mais je n’ai jamais, jamais eu à travailler de chez moi pendant aussi longtemps. Cette nouvelle réalité de «nomade numérique» – je suis journaliste, donc je n’ai besoin que de mon ordi portable et d’une bonne connexion internet pour bosser d’à peu près n’importe où! – est certes pratique, mais disons que ses avantages me semblaient plutôt limités, ces jours-ci.
Le concept de staycation, on le connaît tous. Je suis d’ailleurs une grande fan d’explorer ma propre ville et ses environs pendant mes vacances. Mais les circonstances des derniers mois m’ont donné envie de réinventer la formule en transformant un séjour à l’Hôtel Le Germain, à Montréal, en retraite de télétravail. Au menu? Deux jours à moi, seule dans une suite sublime, où rien ne pouvait me distraire.
Un environnement propice
Si, pendant les premiers mois du télétravail, je me réjouissais de pouvoir faire une brassée de lavage entre deux réunions virtuelles ou de pouvoir profiter d’une accalmie de courriels pour faire un peu de ménage, j’ai vite été désillusionnée. Voir la vaisselle sale s’empiler au même rythme que mes deadlines, dans un petit espace, ça devient rapidement envahissant. J’ai donc décidé de faire concorder mon séjour à l'Hôtel Le Germain Montréal avec le bouclage du numéro de novembre d’ELLE Québec. C’est dans une chambre immaculée, baignée de lumière, et surtout loin de mes tâches ménagères, que j’ai pu relire toutes mes maquettes finales, rédiger mes commandes pour le numéro à venir et mener quelques entrevues virtuelles – avec un environnement magnifique, gracieuseté de la déco de l’établissement inspirée par l’Expo 67 – en toute tranquillité. Niveau de concentration 10/10. Peut-être que le café Nespresso à volonté a aussi aidé!
Autre aspect non négligeable? Le silence! Une denrée rare après sept mois à être deux à enfiler les réunions Zoom, jour après jour, dans un 4 ½.
Profiter du centre-ville
Je n’étais pas retournée au centre-ville depuis mars. Prendre une marche au soleil et essayer de nouvelles adresses gourmandes en allant me chercher un lunch me manquait profondément. J’ai profité de ma retraite de télétravail pour me dégourdir les jambes chaque midi et, au passage, j’ai découvert deux enseignes où j’ai pu me dégoter des lunchs aussi santé que délicieux. La première, Foodchain, est située au coin de l’avenue McGill College et de la rue Cathcart, et propose une formule de fast food basée sur l’opulence et la fraîcheur des légumes. La seconde, le café Livia, a pignon sur rue au coin de la rue Peel et du boulevard Maisonneuve, et propose des salades, des sandwichs et de délicieux bols poké, en plus d’offrir une sélection de boissons à base de matcha. Quoi de mieux qu’un lunch vitaminé pour continuer efficacement sa journée?
Joindre l’utile à l’agréable
Comme mon séjour a eu lieu avant la deuxième vague et les nouvelles restrictions gouvernementales, j’avais un élément extrêmement motivant qui m’attendait à la fin de la première journée de mon séjour: un souper chez Le Boulevardier, le restaurant de l’hôtel. Entre le décor rétro et le menu de dégustation, j’ai eu l’impression de m’évader le temps d’un repas. J’ai même pu prendre mon assiette de fromages (pour laquelle j’ai troqué mon dessert) pour emporter, afin de la déguster dans ma chambre devant la quotidienne d’Occupation Double, juste avant de me glisser dans les bras de Morphée.
Une expérience à répéter
Cette retraite de télétravail m’a permis de me concentrer et de venir à bout de ma (très) longue to-do list juste avant de partir en vacances, la semaine suivante. Sortir de mon quotidien, dans cette période où les options sont limitées, s’est révélé extrêmement salvateur pour ma productivité. C’est aussi une façon de faire d’une pierre deux coups en soutenant une entreprise d’ici que j’aime énormément. Je ne sais pas encore à quoi le futur va ressembler, côté télétravail et déplacements, c’est une expérience que j’aimerais assurément réitérer… et un jour peut-être ailleurs qu’à Montréal, qui sait!
* Service en chambre maintenant disponible