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St. John’sRécit de voyage

Escapade à St. John’s

Clarah Germain s’est rendue à Terre-Neuve-et-Labrador pour en découvrir les beautés et les perles gastronomiques.

J’ai la chance de voyager un peu partout au Canada pour le boulot. Ainsi, j’ai fait de magnifiques découvertes dans les dernières années; j’ai craqué pour Winnipeg. J’ai eu un coup de cœur gastronomique pour Ottawa. Je suis sortie des sentiers battus à Toronto. Je prends un malin plaisir à faire de belles découvertes et à rencontrer les gens qui font battre le cœur d’une ville ou d’une région. Je me doutais bien que St. John’s ne ferait pas exception. Ce que je ne savais pas, c’est que cette ville au bout d’une île allait voler mon cœur. Récit d’une escapade en amoureux au bout du Canada.

Déjà, à l’aéroport international de St. John’s (après un vol direct de Montréal de 2h30) nous constatons la légendaire gentillesse des habitants de Terre-Neuve-et-Labrador. Ici, tout le monde dit bonjour. Ici, tout le monde se sourit. Ça augure bien. En entrant dans le centre-ville de St. John’s, ce qu’on remarque tout de suite, c’est la couleur. La couleur des maisons, des immeubles, des bateaux dans le port. Sous le ciel gris un peu menaçant, la ville semble se créer son propre soleil. Après avoir déposé nos valises à l’hôtel, nous partons tout de suite à la recherche de notre premier lunch en terre nouvelle. Sur les rues Water et George, les pubs sont légions et nous arrêtons notre choix sur le Celtic Hearth, où on retrouve un burger d’orignal sur le menu. Ça peut sembler anodin, mais la transformation et la vente de la viande de gibier n’est légale que dans la province de Terre-Neuve-et-Labrador. Après deux burgers et deux pintes de bières, le tout fort satisfaisant, nous continuons notre exploration de la petite (mais si jolie) ville portuaire.

Après une longue marche dans les rues de la ville, direction The Merchant Tavern pour l’apéro avec des copains. Deuxième établissement du fameux groupe Raymonds, The Merchant Tavern offre une cuisine locale et festive, dans un décor résolument à la mode. Aussitôt arrivés, nous sommes reçus par le grand sourire de l’hôtesse et la gentillesse déstabilisante du chef propriétaire Jeremy Charles.

Après un excellent martini, des bulles, le tout premier crabe de la saison et quelques entrées succulentes partagées avec les amis, on se dirige vers le clue de la soirée : notre souper au réputé restaurant Raymonds. Dirigé de main de maître par Jeremy Charles (en cuisine) et Jeremy Bonia (en salle), Raymonds est un haut lieu de la gastronomie locale et, j’aurais envie de dire, nationale. Nous avons eu le plaisir de déguster sept services de bonheur absolu, accompagnés de la plus belle des façons par les choix de vins et de cidre de l’excellente sommelière Kim Cyr. Tout, chez Raymonds, est fait sous le signe de la distinction et du raffinement, tout en conservant la bonhommie et le charme propres à la province de l’Atlantique.

Le lendemain, une autre aventure nous attend. Le plan de la journée: après une visite au mignon Rocket Bakery pour le petit-déjeuner, on met le cap sur Cape Spear et de Ferryland, où un glacier géant a élu domicile. Nous arrivons à Cape Spear, qui se trouve à être le point le plus à l’est du Canada. Nous nous retrouvons devant un paysage époustouflant dans sa grandeur et dans sa simplicité. On dit que l’été, assis les pieds pendant au bout du pays, on peut admirer les baleines.

C’est de là que nous apercevons notre tout premier glacier, qui, bien que gigantesque, nous paraîtra bien petit en comparaison en ce qui nous attend à Ferryland.

C’est après une heure sur les belles routes de campagne que nous arrivons à Ferryland. Ce qu’on aperçoit en premier, de loin, ce n’est pas le phare, ce n’est pas l’océan. Ce ne sont pas les jolies petites maisons de pêcheurs. Ce qu’on voit en premier, et de loin, c’est l’immense pic du encore-plus-immense glacier qui a élu domicile ici. Il est difficile de décrire ce qu’on ressent face à un phénomène naturel de cette grandeur. Une chose qui vient en tête, c’est l’humilité.

De retour en ville, nous nous préparons pour une autre belle soirée. À l’horaire : souper au restaurant Mallard Cottage, qui se trouve dans l’adorable village de Quidi Vidi, puis sortie au pub Christian’s avec les deux Jeremy (Charles et Bonia) pour le fameux « screeching in », un rite de passage à Terre-Neuve, où on chante des chansons, on embrasse la morue (oui oui) et on boit du Screech, un alcool très fort à base de rhum qui nous donne les joues rouges.

Au Mallard Cottage, on se sent comme à la maison. Nous avons dégusté de succulents plats locaux et le chef nous a même offert de goûter à du foie de phoque. Ce qui est étonnant? Le foie du phoque est moins « ferreux » que sa viande. C’est très bon et délicat.

Notre vol du dimanche étant à 14 h, nous avons un peu de temps en matinée pour aller visiter Signal Hill. À environ 5 minutes de voiture du Centre-Ville, Signal Hill est un lieu historique où a eu lieu la toute première communication transatlantique sans fil. C’est aussi un point de vue époustouflant de l’océan, de la ville de St. John’s et de son port.

Nous terminons le voyage avec un succulent brunch au Merchant, qui aura été notre quartier général pendant la fin de semaine, puis, les yeux pleins de beauté, le cœur rempli de bons moments et un peu lourd de devoir quitter, nous nous dirigeons vers l’aéroport. Nous nous reverrons souvent, Terre-Neuve.

Je pense que je t’aime.

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Clarah Germain27 janvier 2018
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