L'entrepreneure et hôtelière canadienne nous parle de ce qui l'a poussée à se lancer dans le secteur, de ce qui la motive à réussir et de la raison pour laquelle elle ne peut se passer des escapades sur la route.
En 1986, Christiane Germain a fait un voyage à New York avec son frère qui a changé leur vie à jamais. Ils séjournent à l'hôtel Morgans, sur Madison Avenue, le tout premier hôtel-boutique créé par l'entrepreneur et ancien copropriétaire du Studio 54, Ian Schrager. Conçu par la célèbre designer française d'intérieur et de produits Andrée Putman, l'hôtel ne ressemble à rien de ce que la native de Québec a pu voir ou expérimenter auparavant. Le hall d'entrée avait des airs de grand et élégant salon, il n'y avait que 114 chambres (huit par étage luxueux), et Robert Mapplethorpe avait été chargé de réaliser une série de photographies pour orner chacune d'entre elles. «C'est là que j'ai eu une illumination, dit Germain. C'était un endroit magnifique, complètement différent de tous les autres hôtels que j'avais vus: bien pensé, intelligemment conçu et tout simplement somptueux. C'est exactement à ce moment-là que tout a commencé.» À partir de cet instant, Germain et son frère, Jean-Yves, ont lancé l'entreprise familiale et se sont aventurés dans le monde des hôtels-boutiques avec les Hôtels Le Germain. Avec maintenant 18 établissements au Canada, dont les hôtels Alt et Escad, le nom de la famille Germain est devenu synonyme de confort, de style et de service sur mesure, différent de toutes les autres chaînes hôtelières au pays. En tant que coprésidente des Germain Hôtels et forte de plus de 30 ans d'expérience, Mme Germain est un modèle inspirant pour les femmes de partout qui osent rêver grand.
À propos de sa philosophie de travail:
«J'ai fait mon entrée dans le monde des affaires très jeune - j'ai commencé dans la vingtaine. À cette époque, je travaillais avec beaucoup d'hommes et ils étaient durs, alors j'essayais toujours d'être dure, moi aussi. C'était difficile pour moi d'agir ainsi et, au fil des ans, j'ai appris à être plus moi-même dans la gestion de personnel, à trouver mon propre style. Il faut être ferme, mais il faut également être juste - c'est une collaboration et un équilibre.»
Sur ce qui la motive:
«J'ai toujours été motivée par la création d'emplois, donc ma plus grande motivation en ce moment est de revenir à ce que nous étions avant la pandémie. Nous avons dû nous séparer de près de 1000 personnes au plus fort de la crise, et je veux réintégrer ces personnes dans l'entreprise.»
Sur le soutien de l’achat local :
«J'aimerais que les gens comprennent mieux ce que ça signifie. Ils ne semblent pas faire le lien entre leurs actions personnelles, leurs choix, et l'impact que ça peut réellement avoir. Si chacun faisait l'effort d'acheter sur une plateforme locale et canadienne, ça ferait une telle différence! Je pense qu'il est très important d'acheter local – et de le faire pour vrai, pas seulement d’en parler!»
Sur les voyages au Canada:
«Nous vivons dans ce pays extraordinaire et un point positif de notre situation est que les gens le découvrent. Il a tant de beauté à offrir! Je suis beaucoup plus une personne de montagne que d'océan, donc mon endroit préféré est sans aucune doute les Rocheuses.»
Sur son amour de la conduite automobile:
«J’adore les moments sur la route, et la combinaison de l'image et du son. J'écoute de la musique ou des balados et je peux admirer le paysage, en prenant mon temps. Ce sentiment de liberté me fait sentir vivante. Je peux aller où je veux.»
À propos de la conception de la chambre d'hôtel parfaite:
«On pense souvent aux personnes qui voyagent pour toutes sortes de raisons et qui ne passent pas beaucoup de temps dans la chambre, mais il est plus important encore d’avoir en tête les clients qui veulent vraiment profiter de la chambre, de l’espace. Elle doit être pratique, oui, mais douillette et accueillante. C'est cette combinaison entre efficacité, détente et confort qui est la clé du succès!»
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