«La vision que j’ai pour Bokeh on the Plaza, c’est un lounge à l’ambiance feutrée où il fait bon relaxer, prendre un verre en bonne compagnie et déguster un plat réconfortant». Voilà, dans les mots du chef Eric Malin, ce qu’est le restaurant Bokeh, qui se trouve dans l’Hôtel Alt Saskatoon et qui vient récemment de s’offrir une transformation complète. Un endroit qui saura tout aussi bien charmer les touristes que les locaux.
Tout d’abord, il faut expliquer d’où vient le nom de Bokeh. Au cinéma et en photographie, le bokeh est la qualité esthétique trouvée dans les zones floues autour et derrière le sujet. Ces zones servent à attirer l'attention sur le sujet. «C’est comme ça en cuisine aussi», affirme le chef Eric Malin, qui travaille sur la scène culinaire hôtelière de Saskatoon depuis une quinzaine d’années déjà.
«Tous les éléments d’un plat, qu’ils soient en arrière-plan ou à l’avant-scène, doivent travailler ensemble pour stimuler les sens pour une véritable expérience culinaire, le tout, en concevant un menu autour du meilleur de ce que les fournisseurs locaux ont à offrir.» Telle est sa vision de la nourriture.
Les saveurs de Saskatoon à l’honneur
Sur le menu du Bokeh, on retrouve donc plusieurs planches à partager. Monter un tel plateau, où charcuteries, fromages et autres ingrédients se côtoient et se complémentent n’est pas chose facile. Eric explique qu’il aime alors «balancer» les sens, c’est-à-dire s’assurer que chaque ingrédient brille par lui-même, mais qu’il saura aussi agrémenter la prochaine bouchée.
Le chef aime particulièrement travailler avec des ingrédients locaux, ainsi créant des liens avec les producteurs de la région tout en rendant hommage aux diverses communautés culturelles (il mentionne les françaises, ukrainiennes et philippines, entre autres) ayant laissé leur trace sur les habitudes alimentaires de la région.
«On fait de la très bonne moutarde en Saskatchewan. Des artisans fromagers commencent aussi à se faire un nom dans la province. Pour mes plateaux, j’utilise des charcuteries locales. J’aime travailler avec les producteurs d’ici», réaffirme Eric Malin. Il prend cette tâche très au sérieux et n’en démord pas.
Pour lui, c’est important de cuisiner avec des ingrédients de la province non seulement pour faire rayonner des produits d’ici, mais aussi pour être le plus indépendant possible des chaînes d’approvisionnement mondiales. «J’aspire à faire pousser mes propres fines herbes au restaurant afin d’être autosuffisant en hiver. J’aimerais avoir du basilic, de la menthe, et autres aromates», ajoute-t-il.
Les plats d’Eric iront facilement de pair avec les cocktails de sa collègue, la chef de bar Danielle Pingert. Les deux ont déjà travaillé ensemble par le passé et étaient heureux de se retrouver au Bokeh. Eric consulte Danielle lorsqu’il crée son menu et elle de même lorsqu’elle ajoute un nouveau cocktail à sa carte. S’ils n’offrent pas d’accord mets et boissons, Eric assure que le personnel de Bokeh saura suggérer le parfait cocktail pour complémenter un de ses fameux plateaux.