Lanny Macleod travaille au restaurant Victor depuis 10 ans, où il a commencé comme sous-chef avant d’en devenir le chef exécutif.
10 ans, dans la très fragile industrie de la restauration, où il y a beaucoup de roulement et peu de stabilité, c’est un exploit. Et, surtout, un atout majeur pour un restaurant.
«Le restaurant Victor est un projet passionnant et a une place importante dans mon cœur. Je suis un gars loyal, je suis ici pour un bon moment», déclare Lanny Macleod, qui parle avec beaucoup d’affection de son établissement.
«Victor est un petit bijou de restaurant, un secret bien gardé. Mais je ne veux plus qu’il soit secret, je veux qu’il soit connu.»
Après d’importantes rénovations en 2017 et des essais de plusieurs concepts et menus différents, Lanny Macleod présentera un nouveau menu à l’automne avec lequel il va revenir aux bases, à ses bases, plus précisément. Il s’affaire à créer un menu où les plats sont réalisés avec la rigueur de la cuisine française, mais l’exotisme des cuisines créole, cajun et néo-orléanaise. «J’appelle ça la cuisine française du Nouveau-Monde», explique le chef, qui aime garder des plats au menu pendant un bon moment afin de les perfectionner.
«J’utilise beaucoup d’épices, comme le cumin, les graines de coriandre, les piments doux.»
Ayant vécu quelques années en Nouvelle-Écosse, Lanny Macleod est aussi très friand des fruits de mer et de poissons.
Cet été, une superbe terrasse a été installée au 11e étage de l’Hôtel Le Germain Toronto Mercer, en collaboration avec Veuve Clicquot. Lanny Macleod y propose un nouveau menu apéro d’inspiration française dont il est bien fier. Ce sont de petites assiettes à partager, avec un bon verre de bulles à la main. On y mange donc de délicieux crab cakes et leur rémoulade créole, un tartare de thon jaune d’une grande qualité, des artichauts grillés, frits, des plateaux de charcuterie, un magnifique agneau braisé.
Mais sa plus grande réalisation, ce n’est pas un plat en particulier. C’est son équipe. «On a une belle ambiance de travail ici, les gens sont heureux, épanouis. Quand j’ai commencé ma carrière en cuisine, je n’ai pas été beaucoup mentoré. Je m’étais alors promis que plus tard, je redonnerais au suivant le plus possible. J’ai des connaissances et je trouve ça important de les partager», affirme Lanny Macleod, qui se fait aussi un devoir d’enseigner le côté «business» de la restauration, afin de bien outiller la relève.
Dans un futur encore bien éloigné, Lanny Macleod se verrait bien enseigner la cuisine. Mais ça, c’est pour dans longtemps, longtemps.