4 tendances alimentaires en 2022

1. Manger en solo (pas seulement en voyage!)

Êtes-vous le genre de personne qui aime manger au resto en solo, même dans votre propre ville ? Tout porte à croire que cette une habitude de plus en plus courante. Selon la firme Hartman Group, spécialisée dans les tendances alimentaires, les gens aiment entre autres manger seul pour l’autonomie de choisir où et quand manger, pour la productivité (comme répondre à nos courriels entre deux rencontres !) et pour prendre un moment pour soi. On s’assoit au bar, on s’installe confortablement et on peut aussi discuter avec le personnel si le cœur nous en dit.

2. Peu ou sans alcool

Les personnes sobres pour toutes sortes de raisons sont de plus en plus nombreuses. Le phénomène « no alcohol » ou « low alcohol », alias NOLO encourage même plusieurs établissements à offrir des solutions de rechange très intéressantes. « C’est un terrain fertile pour les entrepreneurs du secteur des boissons, explique Jordan Lebel, professeur titulaire en marketing alimentaire à l’École de gestion John-Molson de l’Université Concordia. Puis, l’industrie nous propose des trucs vachement supérieurs à ce qu’on pouvait voir il y a quelques années. » On n’a qu’à regarder les cocktails sans alcool au menu du bar Les Cousins de l’Hôtel Escad Quartier DIX30 à Brossard ou au bar Le Flâneur de l’Hôtel Le Germain Montréal pour constater à quel point les cocktails sans alcool ont la cote.

3. Les aliments revalorisés

Par souci environnemental, de nombreuses mesures pour réduire gaspillage alimentaire voient le jour. Des entrepreneurs innovants utilisent des aliments dévalorisés, qui seraient autrement jetés, et ils les transforment en de délicieux produits. « Les opinions et les attitudes changent et cela se traduit dans les comportements d’achat, ajoute Jordan Lebel. Plusieurs grandes entreprises font quelques tentatives, comme Barry Callebaut qui a récemment lancé une boisson à base du fruit du cacaotier, autrefois non ou peu utilisé. » En ce sens, au restaurant Victor de l’Hôtel Le Germain Toronto Mercer, les invendus du petit déjeuner sont utilisés pour faire des desserts comme du pouding au pain. Vivement les recettes zéro gaspi qui se transforme en délices !

4. L'intelligence artificielle

Visiblement, la technologie se taille une place de choix dans les milieux de la restauration et de l’hôtellerie, et ce, pour répondre à toutes sortes de besoins. « Actuellement, je ne vois pas la place de la technologie (ex. : robot et tablette) pour remplacer le service à la clientèle, mais plutôt au niveau des opérations pour faciliter la gestion, croit François Pageau, professeur de gestion à l’ITHQ (Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec), notamment du programme Les technologies au service de la restauration. Dans une perspective de 5 à 10 ans, on observe une augmentation de la mécanisation des opérations. En cuisine, des robots préparent et emballent les plats, comme Moley Robotics ou YPC Technologies. » À son avis, l’intelligence artificielle servira d’abord à la gestion des stocks, des approvisionnements et du gaspillage alimentaire, afin d’accroître la productivité, l’efficacité et la rigueur des opérations.